Retour en terrain connu

Ben ouais, c’est moi qui l’ai crée quand même…

Compliqué, très compliqué de retravailler ce qu’on a crée. Surtout quand on est content du résultat.

Tout ce que je veux rajouter pour agrémenter, emballer et mieux définir mon travail me semble fade.

Difficile de faire abstraction de l’avis du peu de gens qui y ont jeté un coup d’œil aussi. Dur de se reconcentrer après le bol d’air que représente le sourire qu’on a dessiné dans l’esprit des gens. Je dis pas que je suis arrivé, je sais que j’ai encore énormément de boulot. Mais le fait est qu’une grosse partie de la pression qu’on ressentait s’envole alors. Le terme de pression est d’ailleurs très exact, parce que sur le coup, on est comme déséquilibré.

Le poids n’est plus le même.

Là, on ne porte plus que soi. Du coup, la trouille est d’autant plus forte quand on cherche à redéfinir, réorienter son travail sans le travestir. Le magnifier, le rendre plus simple encore, tout en restant cohérent, est très délicat.

‘Fin, c’est surtout laborieux de replonger en soi, de regarder son travail en face. Ne pas le voir mieux que ce qu’il est.

En fait, c’est vrai, faut rien faire lire…

Définitivement, la relecture est le travail le plus important, dur et chiant. Faut vraiment un recul gigantesque pour pas se perdre. Prendre le temps de passer à autre chose pour mieux y revenir demande une patience d’ange et un grand lâcher prise. Là, l’esbroufe ne sert à rien, faut être honnête envers soi-même et son travail, on peut pas enjoliver pour « faire comme si ».

C’est d’autant plus compliqué de le mettre en perspective et de tout voir pour rien laisser au hasard, ou d’accepter de ne rien voir et de laisser la vie se développer à l’intérieur.

Ouais, c’est vrai quand on dit qu’écrire c’est vivre…