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Manuscrit

Publié le par Cédric DOUMERC@conscious_soul

Au chapitre de ce qui fait perdre du temps à votre aspirant auteur préféré (parce que vous me kiffez trop, avouez-le… Euh… Au moins un peu alors… Bon, ben, euh… Je continue quand même ?), au chapitre des pertes de temps disais-je donc humblement (c’est trop là peut-être, non ?), l’écriture à la plume atteint une belle place.

Oui, je suis un cliché de l’écrivain, je l’avoue sans honte.

Bon, quand je dis « à la plume » je veux dire à la main. En écrivant à l’encre de chine je serai foutu de salir plus encore les torchons qui me servent de brouillons. Votre serviteur a tendance à écrire comme un chacal gaucher, manchot et analphabète ainsi qu’à raturer plus que de raison.

Mais selon les écrits (le présent blog est presque toujours tapé nerveusement sur mon MacBook recouvert de cendre de cigarette), j’aime assez allier les courbes maladroites de mon écriture à celles de mon imaginaire. Ainsi, dès lors qu’il s’agit d’imagination pure, c’est un critérium ou un bic (bic up bic up… merci Demi-Portion) que je choisis pour mener la bataille.

L’ennui, c’est le nécessaire à une relecture hasardeuse (je vous ai déjà dit que j’écrivais comme un chacal gaucher, manchot et analphabète) et au recopiage. C’est un défaut, certes, car ça mine gravement mon temps de travail mais c’est ainsi. Est-ce que je le regrette ? Carrément, j’aimerai être capable de travailler différemment. Ne serait-ce que pour ne pas laisser au temps une chance de me détourner d’un récit en cours.

Le souci quand on travaille dans l’immédiateté, c’est qu’aussitôt qu’une histoire vous prend trop de temps, vous finissez non pas par abandonner mais par la trouver de moins en moins cohérente. Ça m’a coûté quelques déconvenues, qui se soldent non seulement sur une perte de temps, mais aussi par une belle séance d’auto-flagellation.

Aux vues de ma position d’aspirant auteur je devrais être en mesure de fournir bien plus de matériel que ce que j’ai fourni jusqu’ici. Ce n’est pas par manque de travail, mais ce défaut grève grandement mon organisation, et parfois même ma volonté. Quand vos projets n’avancent pas, vous ne vous égarez que plus et finissez par douter de vos compétences. Quand vous avez passé trente ans de votre vie à vous chercher des excuses pour ne pas faire les choses qui vous animent pourtant au plus profond, garder le cap et accepter vos défauts n’est pas des plus faciles.

Mais qu’est-ce qu’on a comme choix ?

Il arrive un moment dans chaque vie où il faut serrer les dents, parfois même très très fort. Dans ces moments-là, je me concentre sur les traces indélébiles que laissent les heures d’écriture sur mes doigts, et ce défaut me semble bien minime, car à vrai dire, ces stigmates sont une fierté.

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