Du courage, du courage, du courage…

De la dualité qui habite un auteur puceau comme moi quand il fait lire un de ses textes.

Entre la trouille, parce que c’est même plus de la peur, et l’envie de faire découvrir son univers. Que va-t-on penser de moi ? Est-ce qu’elle va aimer ? Va-t-on comprendre tout ce que j’ai mis dedans ? Tout un tas de sentiments qui peuvent complètement effondrer le minimum de confiance en soi nécessaire à la présentation d’un de vos travaux. C’est d’ailleurs ce qui pousse la plupart des artistes à paraître si présomptueux, si puant. Alors qu’au final pas forcément.

Mais imaginez vous vous balader à poil en plein jour aux yeux de tous. Excepté pour les exhibs, il faut avoir une sacrée carapace pour le vivre bien. On y revient systématiquement, mais soit on se dote d’un Ego surdimensionné soit faut plus en avoir du tout. Et c’est pas évident.

C’est tout le paradoxe de celui qui se dénude dans son art Parce qu’il faut être franc, on peut se dénuder sans être un artiste et certains qui sont considérés comme des artistes ne savent pas ce que c’est que de se mettre à nu.

Alors après, il y à ceux qui jouent les décontractés, « moi j’en ai déjà trop bavé, je m’en fous de ce qu’on peut penser ». La vérité reste tout de même que si t’en parle c’est que t’es pas si à l’aise que ça, mec.

Pour ma part, peu importe le texte, de quoi il parle, ce qu’il contient de moi ou pas, j’ai toujours les genoux qui tremblent quand j’en partage un. Même un truc comme celui-là. Et non seulement j’ai pas envie de le cacher, mais dans mon orgueil j’ai pas envie d’être pris pour un de ces types puants.

Le problème majeur est que si on veut être publié un jour faut s’exposer à la critique. Pour s’exposer à la critique, faut oser présenter ce qu’on produit. Et ça c’est dur.

Parce qu’orgueilleux ou pas qui aime s’entendre dire que son enfant est moche ?