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#Photodujour par Cédric du 21 au 31 Octobre 2018

Publié le par Cédric DOUMERC@conscious_soul

21 octobre 2018

 

Combien de temps pour que la créature la plus évoluée de ce monde apprenne à s’adapter à son environnement ? Combien de temps avant que l’interaction ne se résume plus à une ruse ?

Des milliers d’années d’évolutions nous séparent de nos ancêtres, nos dos se sont redressés, nos cerveaux développés, tout comme si pour nous l’évolution avant été « parallèle » : nos corps ne se sont pas adaptés, nous avons adapté nos modes de vie. Non pas pour survivre encore, mais pour nous rendre maitre du monde dans lequel nous évoluons.

Étrange notion que l’évolution.

Dans le même temps où nous gravissions l’échelle de domination du monde, nous nous sommes convaincus que nous n’appartenions réellement à aucun écosystème autre que le nôtre, que celui que nous créions pour assouvir nos besoins comme nos envies. Nous avons négligé le fait établi que l’écosystème auquel nous appartenions ne se résumait pas à une mare, une plaine, un pays, un continent ou même à l’ensemble des océans, mais à la Terre entière.

L’homme est la créature la plus évoluée de la planète mais n’a jamais compris comment l’être et le rester à la fois.

Et lorsque nous aurons disparus, ces animaux qui savent accepter ce qui les dépassent resteront, eux, survivront, et seront les nouveaux maitres de la Terre.

 

22 octobre 2018

 

Tel un nouveau réseau de veines, la lave court, s’étend et crée tout autant qu’elle détruit.

C’est l’essence même de l’univers, rien ne disparaît ou naît du néant, tout se transforme.

La Terre nous rappelle sans cesse que nous ne sommes que des locataires de passage, que ce qu’elle nous offre, elle peut nous le reprendre aussi, que rien ne nous appartient.

Ceux qui vivent là en ont une conscience plus accrue que nous qui ne comprenons pas. Ils connaissent les esprits qui sont à l’œuvre, qui façonnent, qui modèlent, sculpteurs divins.

C’est en cela que la mémoire est une richesse, c’est en cela que les traditions, les contes et les chants d’hier sont nécessaires. Ce qu’ils offrent, c’est la capacité de survivre à la perte.

 

23 octobre 2018

 

Blague/conceptions erronées

 

Cela pourrait ressembler à une histoire drôle, mais n’en est pas une.

Qu’est-ce qui serait drôle d’ailleurs l’antagonisme chaton méchant ou sauvage photographié dans un zoo ? Rien de tout ça.

Parce que la survie de centaines d’espèces passe aujourd’hui par des programmes de préservation de la vie sauvage… implantés dans des zoos.

Parce que oui, il est sauvage malgré le fait que ce soit un chaton. Et si nous étions tous deux livrés à nous-mêmes sans aide à notre disposition ni technologie, sans doute me survivrait il.

Il n’y a rien de drôle, non, sinon une terrible ironie. Celle qui nous fait sourire à l’énoncé sans que nous ne prenions conscience que ce sourire nait de notre ignorance.

 

24 octobre 2018

 

25 octobre 2018

 

Des étoiles par milliers virevoltent sous la surface.

Il flotte ici le même parfum de secret qui habite la nuit et ses ombres. Une puissance dans l’air, rien d’étouffant, bien au contraire, une majesté dans l’atmosphère. Un état, un esprit, une émotion, une présence, invisible et ténue.

On en jetterait nos souhaits à l’eau, qu’ils deviennent étoiles à leur tour et rejoignent un firmament miroir du ciel que des vaguelettes agitent.

Des promesses à portée de main pour ceux pour qui le ciel est trop haut.

 

26 octobre 2018

 

Est-ce qu’il pense ? Est-ce qu’il sait ? Tutoie-t-il vraiment les divinités auxquelles on le rapproche ?

Rien ne nous sépare vraiment que les années qui nous ont vu nous apprivoiser nous-mêmes, abandonner liberté et nature d’une même main. Oublier ce qu’il y a de sauvage en nous.

Et si nous le haïssions parfois si fort en certaines contrées, c’est simplement car il nous rappelle ce que nous avons perdu. Ce qui nous a échappé.

Ce rapport au plus grand, au Grand Esprit, qui jamais ne fut incompatible à l’évolution ou au progrès.

Au fond, nous savons. Nous savons que nous aurions pu faire mieux.

Supporter son regard c’est accepter la culpabilité et le poids de nos erreurs.

 

27 octobre 2018

 

Pour ceux qui ne sont pas là, la fumée et la brume ont la même odeur, celle du déni.

Et nous ne sommes pas là, ni même ici, et ce, jusqu’à ce que nous ne soyons plus. Si bien que nous disparaitrons sans même nous en rendre compte. Sans murmures ni cris, sans émotions, ni peurs ni regrets.

Car tout est hors de portée, tout est vapeur de même, de ce que nous croyons posséder mais qui nous possède à ceux que nous pensons aimer quand c’est nous-mêmes que nous aimons à travers eux. Quand nous parvenons à aimer encore.

Il y a si longtemps que tout brûle sous nos pas que nous ne savons la différence entre brume et fumée, tout est brouillard.

 

28 octobre 2018

 

Est-ce que l’air qui les a vu naitre, le soleil qui les a fait poussé accompagnent ces feuilles jusque dans les tasses dans lesquelles le thé se déversera ? Est-ce qu’une part de moi les accompagnent ?

Je n’y prends plus garde, je ne sais combien j’en ai coupé ou prélevé de mes mains. Combien j’en ai porté de ces sacs de feuilles, légers d’abords, la toile craquant lorsque je tire dessus, puis de plus en plus lourds.

Ces feuilles, chacune d’elle est une part de mon histoire quelque part, vite cueillie certes, mais plus vite disparue encore, alors qu’elles apposent une à une des marques indélébiles dans mes mains ou dans mon dos.

Une feuille ne pèse rien,  ne représente rien, elle est pareille à une respiration dans une vie, insignifiante, et nécessaire pourtant. Une à une elles dessinent quelque chose de plus grand, de plus vaste, tout comme chacune de mes respirations.

Le destin de ces feuilles est lié au mien, et je me demande parfois si une partie de moi les accompagnent.

 

29 octobre 2018

 

La vie est toujours surprenante. Lorsqu’elle ne l’est plus à nos yeux, c’est que nous ne savons plus le voir.

Chaque chose en ce monde est unique et possède sa beauté propre pour peu que nous soyons à même de la saisir. Chaque jour est différent et porte son lot d’émotions, de hasards, d’histoires, d’opportunités. Et ce n’est que de cela dont dépend l’avenir, de notre capacité à nous émerveiller encore, à aimer encore, à nous enrichir encore de tout cela.

Car on ne protège finalement que ce à quoi l’on tient.

Demain n’est pas juste un autre aujourd’hui, c’est une chance, un espoir, des espoirs. Des espoirs de bien faire, de se tromper, d’apprendre, de vivre, d’exister au-delà de la vie elle-même.

Se rappeler ce que l’on trouvait beau, le partager et l’enseigner, c’est planter les graines des jours à venir.

 

30 octobre 2018

 

Il est des éclipses de lumière comme il en est des planètes.

Des instants brefs, fugitifs, dans lesquels ce qui nous entoure semble s’aligner pour nous révéler sa nature profonde. Il en est ainsi de paysages, de lieux même, qui ouvrent des opportunités tels des lotus dans l’esprit et le cœur de ceux qui en sont les témoins.

On a beau oublier, on a beau perdre dans le dédale de nos souvenirs l’image exacte, il reste un parfum, un reflet, un souffle qui jamais ne s’éteint vraiment, jamais ne disparaît tout à fait et nous rattache au réel.

Un fil divin dans une aiguille qui montre le chemin.

 

31 octobre 2018

 

Il n’y a que le froid, le vent et la lumière. Tout est silence et nuance de silence. Souffle et détermination.

Comment, pourquoi, quand ? À chaque instant de chaque jour de chacune de nos vies, les raisons son infinies, mais n’expliquent rien individuellement, comme une pierre sur un chemin n’est pas celui-ci.

Non, ce qui crée l’instant, l’endroit, la manière, ce sont des fils par milliers, invisibles et immatériels, des filaments légers que nous laissons voleter autour de nous, s’enrouler au présent et nous guider.

Il n’y a que le froid, le vent et la lumière, et moi, qui suis là, pour des milliers de raison.

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